Traite des Mapétiens

Traite des Mapétiens Traite Médigécée | |
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![]() Carte de la traite des esclaves mapétiens du XVI ème au XIX ème siècles | |
Date | XVIème siècle- XIXème siècle |
Lieu | ![]() ![]() ![]() |
Cause | Nouvelles découvertes de continent par les Celtes et les Deltans |
Résultat | Instauration de l'esclavagisme, abolition de l'esclavage en 1870 |
Chronologie | |
1530-1700: Exploration et Invasions celtes et deltanes des îles 1700: Invasion de l'Aldérico des îles Kaohé, Orohéna, Malapo et Tahaa 1740: les Deltans donnent le Kinuvu aux Celtes. 1863: les colonies celtes deviennent des territoires d'outre-mer Sylvanais: île de Nuku Alofa,Kinuvu et Tautu |
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La traite des Mapétiens, ou traite Médigécée en fonction des pays, est un événement historique du Royaume de Mapete ayant lieu du XVIème siècle au XIXème siècle suite aux grandes explorations deltanes et celtes. Alors que les deux grandes puissances maritimes de l'époque explorent de nouvelles zones et tentent de dominer sur le plan mondial, les nouvelles terres offrent de nouvelles ressources potentielles mais la main d'oeuvre celte et deltane est beaucoup trop éloignée pour pouvoir produire convenablement. Les deux puissances décident alors d'utiliser les populations locales autochtones pour instaurer un système de surexploitation et de discrimination. Ce fut particulièrement le cas pour le continent aldésylien et l'archipel de l'actuel Royaume de Mapete.
Sommaire
Origine de la traite
Causes économiques
Les nouvelles ressources telles que le sucre, les épices, le cacao ou encore les bananes deviennent des biens très demandés en Aurinéa où les peuples découvrent des produits issus des nouvelles terres (Philicie, Aldésyl...). Les Celtes , comme les Deltans développent des comptoirs commerciaux pour pouvoir importer et exporter les produits. Ils commercent même avec les autochtones comme les Vanuatus ou les Papus qui voient arriver sur leur terre un afflux de population dite blanches.
Si le 16 ème siècle a été un siècle d'exploration et de commerce, le 17ème et le 18 ème siècle ont été des siècles de surexploitation et de discriminations. En effet, les Aurinéens comprennent qu'ils ne peuvent pas emmener une main d'oeuvre agricole vers les nouvelles terres pour qu'ils puissent travailler et voient dans les populations locales une main d'oeuvre naïve, et exploitable à volonté.
C'est alors que les populations locales se font embrigader dans les premières exploitations où ils sont malmenés, surexploités et surtout très mal traités. C'est le début de ce qu'on appellera l'esclavagisme.
Causes politiques
Sur le plan politique, les explorations et colonisations deltanes commencent à inquiéter très sérieusement les Celtes qui décident de conquérir et d'explorer de nouvelles terres, c'est ce qu'il feront en découvrant les côtes de l'Aldésyl dés 1530 prés de l'actuelle ville de Waïkiki,avec l'exploration John Matters, que l'on croyait être une île à l'époque.
Les grandes familles de marchand qui émergent avec ces explorations sont également l'opportunité pour eux de développer un pouvoir local loin des pouvoirs royaux du Delta et des îles Cerbères.
Contexte
De nouvelles familles marchandes
Les marchands bourgeois vont largement profiter de ce commerce pour s'enrichir en vendant à la fois des marchandises mais aussi des esclaves. On peut citer la Compagnie Celte de Tokelau ou encore la Compagnie Deltane de Huarere qui domineront largement le territoire.Sur l'île de Craven au sud ouest, la Famille Northwood sera largement dominante.
Mais ces marchands doivent très vite faire appel à l'armée de leur pays respectifs car ils doivent faire face à des actes de pirateries perpétués par les populations locales ou par des familles rivales. Très rapidement, c'est l'anarchie, le commerce s'emballe et de nombreuses tensions apparaissent entre les familles. Pour asseoir leur domination sur les familles marchandes, les deux royautés vont militariser les lieux tout en les sécurisant.
Ceci impose de nouvelles règles commerciales que l'on retrouve dans divers traités militaires et commerciaux.Ces traités vont considérablement sécuriser les lieux vers la fin du 16ème siècle et intensifier le trafic d'esclave.
L'imposition du système aux populations locales
Concernant les populations locales, celles-ci comprennent vite qu'elles sont exploités et utiliser pour les intérêts des blancs colonisateurs. Les pseudo-traités commerciaux passés avec eux ne sont pas bénéfiques aux tribus. Certaines tribus vont donc se méfier et se révolter en créant des réseaux de contrebandiers (les pirates Vanuatus et Papus sont les plus connus). Dans les plantations, les colonisateurs font croire qu'en travaillant pour eux, les indigènes (nom donné aux esclaves à l'époque) pourront développer leur terre grâce au progrès et à la technologie importé du pays des Blancs, ils pourront aussi découvrir de nouveaux produits qui seront bénéfiques pour eux. L'alcool et les bijoux de pacotille suffiront à embrigader les autochtones qui se laissent convaincre. Ils deviennent alors une main d'oeuvre exploitable à volonté pour les colonisateurs.
Plus le commerce se développe et plus les tensions naissent également chez les esclaves entre ceux qui croient encore aux discours des colonisateurs et ceux qui s'aperçoivent de la supercherie ou qui ne supportent plus les maltraitances imposées. Des rebellions d'esclaves vont avoir lieu dés le milieu du 18ème siècle jusqu'à l'abolition de l'esclavage contre les maîtres d'exploitations. Pour la majorité, les rebellions seront régulièrement matées et les esclaves seront fusillés, décapités ou pendus pour ces actes. D'autres rebellions vont fonctionner et alimenter les réseaux de pirateries sur terre comme sur mer.
Principes de la traite
La traite Mapétienne est également appelée commerce triangulaire car les routes marchandes forment un triangle sur 3 continents. L'Aurinéa qui amène de l'alcool, de la marchandise de pacotille ( tissus, bijoux...) pour amadouer les populations autochtones. L'Aldésyl qui apporte des esclaves dans les colonies celtes et deltanes du Volcania. Les ressources issues des colonies sont renvoyés en Aurinéa.
Des ports se sont spécialisés dans le commerce triangulaire sur les trois continents c'est le cas de Santa-Cruz ou encore de Craven.
Des principes ont été imposés lorsque les premiers traités commerciaux ont été signé:
- les victimes étaient des populations issus des îles de Mapete mais plus généralement issus des côtés nord est de l'Aldésyl ;
- les traites supposaient des réseaux d’approvisionnement organisés et intégrés ;
- les populations esclaves ne pouvaient se renouveler par la fécondité ;
- la plupart du temps, la traite correspond à un échange commercial entre producteurs et acheteurs ;
Ces principes vont être imposé aux pays qui profiteront de ce commerce. Ils avaient pour but d'éviter l'anarchie et de déstabiliser certains familles marchandes.
Un commerce qui a profité à d'autres?
Lorsque les Celtes et les Deltans arrivent prés des côtés Aldereks, le Royaume de l'Aldérico comprend qu'il y un intérêt à défendre le territoire d'une part mais également de profiter de ce commerce lucratif. Après de fortes tensions avec les Celtes, le pays finira par s'imposer dans les îles Kaohé et Tahaa et poursuivra le commerce esclavagiste avec ces 4 principes.
Certains historiens considèrent que la traite des Mapétiens n'a pas profité uniquement à l'Aldérico, aux Celtes et aux Deltans. Il a profité à d'autres nations qui achetaient des esclaves pour leur propre exploitation. Le Vasel est particulièrement visé par cette théorie mais le pays a toujours nié sa participation à la traite des mapétiens.
Avec la décolonisation progressive de l'Aldésyl, la Sylvania a fortement profité de ce commerce en tant qu'héritière de la colonie celte de départ.En Aurinéa, le commerce a profité au Royaume Uni des îles Cerbères (jusqu'à l'indépendance de la Sylvania) et à l'Empire Deltan.
Les infrastructures du système
Les ports et les bâteaux d'esclaves
Outre les ports esclavagiste au sein des trois continents, il en existait au sein même de Mapete qui était partagé à l'époque par 3 puissances : les Celtes, les Deltans et les Aldéreks (à la suite d'accord avec les Celtes). Chacun avait donc son port esclavagiste pour pouvoir importer/exporter de la marchandise mais également pour dispatcher les esclaves dans les autres colonies respectives. Parmi ces ports esclavagiste, on peut noter Craven ( ancien nom de Nuku Alofa), Huarere et Waïkiki
Les bateaux d'esclaves étaient d'une importance capitale pour le commerce. Ils faisaient parfois plusieurs milliers de kilomètres avec à leur bord des esclaves. Ceux-ci étaient à peine moins considéré que la marchandise ou les vivres. Ils étaient entassés en fond de cale, sans hygiène, où les cadavres côtoyaient parfois les vivants. Des maladies s'installaient sans compter les éventuelles tortures que pouvaient infliger les commerçants. Juste au dessus des vivres, il y avait la partie d'esclave puis au dessus , le pont où l'équipage des esclavagistes vivaient. Il y avait parfois des rats ou des moustiques dans cette partie la. La peste, les nécroses, ou autres infections étaient monnaie courante. De nombreux esclaves étaient alors jetés à la mer pour éviter de contaminer les autres esclaves ou l'équipage en lui même. Les rebelles connaissaient le même sort.
les plantations
Les plantations étaient différentes en fonction de la production mais généralement elles étaient composées de la maison du maître qui résidait avec sa famille au milieu de la plantation. Puis juste à côté, il y avait les maisons d'esclaves qui étaient entassés à plusieurs. Juste à côté se situait les plantations en tant que telle. Entre la maison du maître et les maison d'esclave, il y avait l'abreuvoir, c'était la où les esclaves se réunissaient, mangeaient et buvaient lorsque le maître le désirait.
Parmi le personnel, il y avait des employés du maître qui avaient pour mission de surveiller les esclaves ( pour éviter tout acte de rébellion, des vols ou des tentatives de fuite) mais également de les corriger si ceux-ci n'avaient pas produit suffisamment ou si le travail ne convenait pas. Ces employés se faisaient appelés les bourreaux et avaient la lourde besogne de tuer les esclaves récalcitrants ou de se débarrasser des morts. Les témoignages sur les viols de femmes esclaves ou même d'enfants et d'hommes ne sont pas nombreux mais ils ont pourtant bien existé engendrant parfois des enfants métis qui étaient automatiquement tués dés la naissance soit par le bourreau lui même, soit par le maître. Si c'était le cas, il y avait fort à parier que le bourreau soit pendu pour avoir enfanter un enfant métis considéré comme illégitime à l'époque.
Certaines femmes esclaves étaient "libres" , c'est à dire qu'elles n'avaient pas la lourde besogne des champs mais elles devaient s'occuper des enfants du maître et de la maison de celui-ci. Malmenée, maltraitée, la femme risquait gros si elle se plaignait de sa tâche et revenait automatiquement dans les champs si c'était le cas. Pour les hommes, les esclaves "libres" avaient la lourde tâche d'être des bourreaux, c'est à dire qu'ils frappaient leur congénère sous le regard attentif des autres bourreaux voire du maître et très souvent par force ou sous la menace de voir sa condition évoluée.
En de très rares cas, certains esclaves pouvaient être affranchis mais seul le maître le décidait et que sous certaines conditions. Les exigences étaient tellement importantes , voire infranchissables, que les esclaves n'étaient pas nombreux à connaître ce sort.
Les comptoirs d'esclaves
les comptoirs d'esclaves ou marchés aux esclaves fonctionnaient de la même manière que les marchés de base. Le marchand d'esclave ( souvent le capitaine du bateau d'esclave) vendait ses esclaves aux grands marchands de plantation qui négociait les prix en fonction d'attributions physiques ou d'épreuves humiliantes qu'ils faisaient faire à l'esclave. Celui-ci devait avoir une force physique, être assez jeune, et ne devait surtout pas savoir lire, ni écrire ( ce qui était très largement commun à l’époque). De cette manière, en ne s'instruisant pas et en se contentant que du travail physique, l'esclave était beaucoup plus docile pour le maître et beaucoup plus exploitable.
Les femmes n'étaient pas beaucoup recherchée si ce n'est pour le travail de tissage, de nettoyage ou s'occuper du foyer du maître. Les femmes enceintes n'étaient pas la bienvenue si ce n'est dans une idée de reproduire des esclaves.Ceux qui n'étaient pas vendu étaient abandonné ou tué selon le cas. Il pouvait y avoir des échanges entre maîtres d'exploitation.
Les marchés d'esclaves étaient trés proches des ports voire sur les quais prés du bateau et attiraient de très nombreuses personnes jusqu'au 19ème siècle.Il existait même des juges spécifiques qui étaient chargés de s'occuper des litiges entre marchands d'esclaves ( don d'esclaves malade, remboursement d'une dette etc...)
Contestations et remise en cause du système
Des conditions inhumaines
Que ce soit dans les bateaux ou bien dans les plantations, les conditions de vie et de travail étaient particulièrement difficiles. Le travail était intense et les heures de travail duraient de l'aube au coucher du soleil parfois sans interruption. Dans les abreuvoirs, seuls les esclaves les plus méritants pouvaient avoir accés à de la nourriture acceptable et à de l'eau. Dans les bateaux, l'entassement des corps et le mélange morts/vivants entraînaient de très graves maladies, même chose dans les maisons d'esclaves des plantations.
Aux conditions de vie difficiles, il faut ajouter la maltraitance des bourreaux et des maîtres qui infligeaient des coups de fouets, des tortures corporelles à leurs esclaves. Les punitions étaient différentes en fonction de la gravité des actes. Si l'esclave était tombé de fatigue lors des travaux manuels, il pouvait se reposer mais seulement quelques minutes. Pour compenser le retard que la pause a engendré, le bourreau lui faisait faire des humiliations. Si une rébellion éclatait dans la plantation , la pendaison était automatiquement prononcé devant les autres esclaves. Les mises à mort avait régulièrement lieu devant les autres esclaves pour entretenir la peur , parfois, sans raison, certains esclaves (qui ne servaient plus aux yeux du maître et qui n'était pas "vendables") étaient tués pour servir d'exemple en cas de punition.
Ces actes ont malheureusement perduré même après l'abolition plus par habitude qu'autre chose.
Discriminations raciales et ethniques
Les discriminations raciales et ethniques sont nombreuses. Par exemple, il n'était pas possible d'éduquer un Vanuatus et un Papus car les colons étaient persuadés que les gens de couleurs noire n'avaient pas la capacité d'être éduqué. Les autres peuples mapétiens pouvaient être éduqué mais pas trop car ils n'avaient pas la capacité de tout connaître.Il n'était bien sûr pas concevable qu'un esclave même "libre" puisse aller voter ou donner son avis sur quoique ce soit, son rôle était de travailler dans les champs uniquement.
Les esclaves avaient l'interdiction totale de fréquenter des femmes blanches et les femmes esclaves ne devaient surtout pas enfanter avec un homme blanc.Ces discriminations raciales et ethniques persistent encore de nos jours sous diverses formes et de manières moins abruptes.
Des colons anti esclavagistes
Parmi la population des colons, il y en avait qui était résolument contre l'esclavagisme considérant que le système était indigne de l'Homme et que le principe de colonisation était mauvais pour tout le monde. Ces colons ont été stigmatisé voir tué pour leur propos. Il existait un groupe anti-esclavagiste qui allait dans les plantations pour libérer des esclaves, les aider à reformer une tribu voire à se révolter contre les marchands d'esclaves. Il s'agissait du Groupe des Affranchis qui était perçu comme des criminels par les autorités de l'époque. Outre ce groupe, il y avait des philosophes qui refusait d’adhérer à la société esclavagiste, on peut citer Paul-Louis Martineau ou Thomas Franckson.
Implication des esclaves dans la révolution vaseloise
Les Îles Ardentes se soulèvent le 22 août 1802, lors de l'annonce de l'insurrection de Maris Cantii et de la proclamation de la Convention Populaire, sous l'impulsion d'Hamonga Kerehoma, jeune descendant d'esclaves mapetiens travaillant dans les exploitations minières aurifères d'Arona. En quelques jours, toutes les plantations d'Arona et de Maucupili sont en flammes, et un millier de loyalistes massacrés. La présence des armées royales sur l'île principale de Maucupunoi, l'inexpérience militaire des insurgés couplé au manque d'équipements empêchent l'extension de la révolution vaseloise à l'ensemble de l'archipel. L'absence de renfort de la métropole isole le contingent loyaliste composé de 4 500 hommes de troupes et quelques 1 000 marins principalement stationnés dans le sud-ouest de Maucupunoi.
Le marronnage, favorisé par le relief montagneux de Maucupunoi qui offre refuge aux esclaves en fuite, prend une ampleur importante. Dans la nuit du 8 au 9 mars 1803, Hamonga Kerehoma, accompagné de 2 000 esclaves mapetiens, rejoint près de 12 000 marrons dans le nord de l'île avant de se mettre en marche vers Charbre, défendu par une garnison de 350 soldats. Malgré de lourdes pertes (~ 2 500 morts), la colonne d'esclaves s’empare du fort de la ville et de son arsenal permettant d'armer les révolutionnaires. La prise de ville ne passe pas inaperçu dans l'île qui voit éclaté de nombreux soulèvements dans les villages mais également des premiers heurts sanglants à Port-aux-Cantii.
Fin 1803, ce sont plus de 20 000 esclaves, conduits par Hamonga Kerehoma, qui sont réunis dans le nord de Maucupunoi attendant le printemps pour avancer vers le sud-ouest de l'île. Lors de l'arrivée, le 18 mars 1804 de la colonne d'esclaves aux environs de Port-aux-Cantii, une rencontre est organisée entre le Gouverneur militaire des Ardentes et l'autoproclamé Général Hamonga Kerehoma, débouchant sur la reddition loyaliste (la majorité du commandement et des troupes n'étant présents sur l'île qu'afin d'évité les potentiels conflits continentaux). L'ensemble des esclaves des Ardentes est déclaré comme libre le soir même, bien que n'ayant aucune valeur juridique en dehors des Ardentes. Un gouvernement provisoire se met en place au nom de la Convention Populaire, la capitulation des Ardentes est alors grandement utilisé par la propagande révolutionnaire afin de remotiver les hommes alors empêtrer dans la guérilla dans le nord et l'est du pays.
Les navires stationnés aux Ardentes lors de la reddition loyaliste embarquent Hamonga Kerehoma et 15 000 hommes à la demande du Général Jean Ienbrana qui souhaite ouvrir un second front à l'ouest suite à la victoire de Robersart. L'Armée des esclaves libres atteint Maninghem le 30 juin 1806, soit 5 jours avant la bataille du Leu, remportée par les révolutionnaires. Jean Ienbrana, préparant la future bataille de la ligne de la dernière chance, ordonne à Hamonga Kerehoma de rejoindre la rivière Fagne à l'extrémité ouest du dispositif loyaliste afin de prendre en tenaille le flanc gauche. L'inexpérience se fait sentir durant le combat face à des troupes aguerris, décimant plus d'un tiers de l'Armée des esclaves libres qui ne doit son salut qu'au repli des loyalistes suite à l'enfoncement de la ligne de défense lors de la prise du village d'Yllois par le général Ienbrana et son 43e RI. Le reste de l'armée prend part au Siège de Maris Cantii en tant que réserve sur le front ouest. Hamonga Kerehoma est nommé Gouverneur des territoires vaselois lors de la signature des édits royaux puis élevé à la dignité de Maréchal de la République (devenant le premier, mais également, unique Maréchal vaselois de couleur jusqu'à présent) tout en prenant part à la Campagne de Treveri à la tête de la 21e brigade d'infanterie reprenant l'Armée des esclaves libres.
C'est lors de la campagne treveroise que les anciens esclaves montrent toute l'étendue de leurs compétences, devenant l'une des unités les plus craint sur les champs de bataille de Treveri et Branaut. Leurs valeurs et participations à la révolution vaseloise mène le gouvernement Royer à déclaré officiellement libre l'ensemble des esclaves ayant servi dans l'Armée des esclaves libres pour l'ensemble des services rendus à la Nation puis à l'abolition pur et simple de l'esclavage, le 8 mai 1816, sur l'ensemble du territoire vaselois suite à l'ordonnance de François III, déclenchant la révolte des Feiermänner sévèrement réprimandée par Hamonga Kerehoma revenu aux Ardentes en qualité de Gouverneur des territoires vaselois.
Un système en déclin (19ème siècle)
Contestations nombreuses chez les politiques
Article(s) détaillé(s) : Tamiano Rui

Dés les années 1820, le système décline, les résultats ne sont pas au rendez vous. Face à l'accumulation des dettes des exploitations, une crise économique se fait ressentir et les politiques se rejettent la faute. Certains critiquent ouvertement le système en prônant une ouverture vers un autre type d'économie ou vers plus d'humanisme envers les esclaves. Leurs opposants prônent un esclavagisme encore plus prononcé sur les autres peuples de l'Aldésyl. La communauté politique se fissurent et de divise sur le sujet. Outre les politiques, ce sont les écrivains, les philosophes qui s’approprient le sujet. Les notions d'humanisme, de liberté sont sur toutes les langues ou presque.
Manque de main d'oeuvre et Révolution Industrielle
Une des raisons du déclin est un manque cruel de main d'oeuvre. Les populations autochtones sont moins nombreuses qu'auparavant et moins performantes qu'autrefois. Les plantations se vident, se réduisent et finissent même par fermer.Résultat pervers de ce déclin, il est demandé 2 fois plus d'efforts aux esclaves.
C'est également à partir de cette période que les femmes enceintes sont plus acceptée par les maîtres qui voient en leurs enfant de futurs esclaves potentiels. En réponse au déclin du système esclavagiste, un autre type d'économie voit le jour: la révolution industrielle qui met en avant le mécanisation de l'agriculture. Les esclaves sont beaucoup moins nombreux et surtout moins utiles aux gérants d'exploitation qui affranchissent de plus en plus d'esclaves à cette époque. La première plantation mécanisée sera en 1840 avec l'arrivée du chemin de fer sur l'île de Nuku Alofa
L'arrivée de la mécanisation va profondément changer les plantations de sucres qui vont s'agrandir. Les famille marchandes d'esclaves se reconvertissent dans le marché de machines agricoles et refont fortune à travers les distilleries mécanisées. le dernier marché d'esclave aura lieu en 1869 à Huarere.
Abolition de l'esclavage

Après l'abolition de l'esclavage du 12 mai 1870, les esclaves vont avoir du mal à trouver une place dans la sociétés aldéricaines et sylvanaises qui a encore du mal à les considérer comme autre choses que des larbins. Toutefois, les hommes serviront de main d'oeuvre dans les premières usines tout en obtenant des salaires, la politique commencera tout juste à faire une place à des descendants d'esclaves.
L'abolition a apporté un vent de liberté chez les autochtones. Certains vont vouloir se venger d'autres encore vont se fondre dans la société industrielle comme n'importe quel citoyen. Les séquelles des anciens esclaves restent tout de même très fortes.
Bilan et conséquences
Les historiens ne sont pas tous unanimes et débattent actuellement sur le fait que le commerce triangulaire soit une forme de génocide, un des premiers génocides de grande ampleur de l'Histoire Gécéenne. En effet, 14 millions d'esclaves seraient morts dans les plantations, 14 millions seraient morts dans les bateaux et sans doute 1 million seraient morts dans les contestations. Un lourd bilan en seulement 3 siècles.
Le nombre de morts et le fait de s'en prendre à une ou plusieurs ethnies en particulier pourrait qualifié le commerce triangulaire comme génocide.
Les pays se disputent à ce sujet la. L'Aldérico et la Sylvania prétextant qu'il s’agissait d'une forme de commerce lié à l'époque tandis que le Royaume de Mapete maintient sa notion de génocide. Depuis l'indépendance, le Royaume de Mapete évoque régulièrement cette période et demande régulièrement des excuses publiques et officielles de la part des deux pays qui refusent systématiquement d'être les seuls responsables du génocide , si celui-ci est prouvé.
Les conséquences sont nombreuses depuis l'abolition de l'esclavage. Les discriminations raciales et ethniques sont toujours la source de nombreux problèmes d’insécurité entre les populations blanches et les populations autochtones. La création de ghettos est lié à cette Histoire où le "chacun chez soi" domine.
La différence de revenus est très forte, les Blancs étant toujours plus riches que les populations mapétiennes.
Témoignages et Héritages
Musées et mémoriaux
Les témoignages et l'héritage sur l'esclavage sont bien entretenus par les autorités depuis l'indépendance. Il existe 2 musées de l'esclavage (Nuku Alofa et Waïkiki), plusieurs mémoriaux dans les anciens ports esclavagistes qui témoignent de l'histoire des villes dont le fameux mémorial de non retour pour les esclaves partis sur le continent sans jamais avoir la possibilité de revenir.
Enfin, les témoignages sont surtout présents dans les peintures, les livres et autres photos où l'on peut voir les dégâts corporels sur les esclaves, où l'ont peut se rendre compte des conditions de vie des esclaves dans les bateaux et les plantations.
D'anciennes plantations ou distilleries rendent hommage aux esclaves et sont devenus des musées.
Témoignages
Littérature
Un ancien esclave a témoigné de ce qui se faisait il s'agissait Elijah Ouadara qui fut affranchi en 1797 par un marchand anti esclavagiste.
Lorsque j’observai tout autour du bateau, je vis une multitude de Papus de tous âges enchaînés les uns aux autres, chacun exprimant par sa mine le découragement et la souffrance. Ils me laissèrent entendre que nous devions être transportés au pays des hommes blancs pour travailler pour eux. Dans la cale régnait une insupportable et écœurante puanteur.L’étroitesse de l’endroit, la chaleur et l’entassement nous étouffaient presque. Nous transpirions abondamment et l’air était irrespirable, ce qui provoqua des maladies dont beaucoup moururent. Cette situation était aggravée par le bruit irritant des chaînes, qui devenait insupportable. Heureusement pour moi, peut-être, je devins si faible en cet endroit qu’on jugea nécessaire de me laisser sur le pont presque tout le temps. Un jour, deux de mes compatriotes fatigués qui étaient enchaînés l’un à l’autre passèrent à travers les filets et sautèrent à la mer.[1]
Extrait de "Récit d'un Papus en Sylvania", 1821, Elijah Ouadara
Reportage
Article(s) détaillé(s) : Bernard Shampu
Un reportage réalisé par Bernard Shampu intitulé l'Ombre du passé de 2015-2016
Bernard part à la recherche des traces de cette activité en visitant d'anciennes plantations de cannes à sucre, de coton... Il se renseigne auprès des musées (notamment le musée de l’esclavage) et fait intervenir de nombreuses personnalités politiques, associatives ou historiques.
Résultat: son reportage est diffusé dans les chaînes de télévision du pays et remporte un grand succès.
Au delà du reportage, Bernard Shampu part également à la recherche de ses ancêtres qui ont connu l'esclavage. En tant que descendant d'esclave, il se dira particulièrement concerné par la cause des Papus et des Vanuatus pour la reconnaissance officielle des horreurs de l'esclavage par la Sylvania et l'Aldérico
Outre le passé le reportage parlera également de l'esclavage moderne avec le trafic d'enfants papus. Une activité qui n'est pas encore reconnue par les autorités fédérales.
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Cet article est reconnu comme « article de bronze » depuis sa version du 19 juillet 2019 à 11:37. Pour toute information complémentaire, consulter sa page de discussion. |